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- Le Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU)
En décembre 2020, la MEL a acté la seconde phase du Nouveau Programme de Renouvellement Urbain. 1,88 milliard d’euros seront consacrés à la rénovation de quatorze sites métropolitains Politique de la Ville.
Une transformation profonde et durable
La transformation est à l’œuvre avec le Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU). Comme son nom l’indique, ce « nouveau » programme fait suite au PRU 1, qui a permis la refonte de huit quartiers métropolitains depuis 2004.
De quoi s’agit-il ? De transformer ce que l’on appelle communément « les quartiers » dans le cadre de la politique de la ville. Depuis 2015, la MEL est pilote du contrat de ville, le document qui fixe les ambitions en matière d’amélioration de la qualité de vie des habitants des quartiers politique de la ville. En 2024, la MEL a adopté le contrat de ville et des solidarités, fruit d’un travail collectif et collaboratif avec plus de 500 acteurs. Ce document regroupe ainsi le contrat de ville métropolitain, outil au service des quartiers prioritaires et le pacte local des solidarités issu de la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté. Ce contrat est signé entre l’État, les collectivités locales, les bailleurs, les partenaires économiques et les associations, fixe les ambitions et les moyens engagés pour réduire les inégalités. La MEL mobilise ses propres compétences, comme l’habitat, l’aménagement, la mobilité, le développement économique. Et, en parallèle, elle coordonne l’action des acteurs locaux dans différents champs d’action : l’insertion, l’emploi, la politique éducative, l’accès et la prévention à la santé, la sécurité et la prévention de la délinquance, le cadre de vie, l’accès au sport et à la culture ou encore la lutte contre les discriminations et l’illettrisme.
Allier l’urbain à l’humain
Le NPRU représente un volet très important du contrat de ville et des solidarités. Lors du conseil métropolitain du 12 décembre 2019, la MEL a approuvé la première phase d’une convention métropolitaine de renouvellement urbain. Celle-ci concerne huit des quatorze sites concernés : Lille-Concorde, Lille-Sud, Tourcoing-La Bourgogne, Loos-Les Oliveaux, Mons-Le Nouveau Mons, Hem-Lionderie Trois Baudet, Wattignies-Blanc Riez, et Wattrelos-Les Villas. Le NPRU prévoit un effort sans précédent de transformation en agissant sur les logements, les équipements publics et les aménagements urbains. La réalisation de ce projet nécessite de reloger près de 6 000 familles à l’horizon 2029, soit 450 par an. Cette première phase a été complétée en 2020 avec les projets de Lille-Quartiers Anciens, Lille-Bois Blancs et Roubaix-quartiers de l’Alma, de l’Épeule, du Pile et des Trois Ponts. Au total, 1,88 milliard d’euros HT seront consacrés à la rénovation de ces quartiers.
La gestion transitoire : un outil stratégique d’inclusion sociale et de redynamisation urbaine
Le projet européen IMPETUS associe des collectivités publiques locales et régionales de 6 pays (France, Italie, Espagne, Roumanie, Pologne, Lettonie) et cible la gestion transitoire et son implication au cœur des projets de renouvellement urbain. Il consiste en des échanges de bonnes pratiques et d’expertises, visant à co-construire des pistes d’amélioration en termes de fonctionnement des politiques publiques et des règlementations relatives aux usages temporaires, pour les promouvoir comme des pratiques innovantes de développement territorial.
La MEL participe à ce projet, pour alimenter ses réflexions sur l’urbanisme transitoire dans le cadre du Nouveau Programme de Renouvellement Urbain (NPRU), l’enjeu étant de structurer une stratégie d’intervention métropolitaine en matière de gestion transitoire. En effet, la mise en œuvre de ces projets, sur des temps longs, dans des quartiers habités, pose la question de l’utilisation des espaces vacants, notamment des espaces devenus libres à la suite d’opérations du projet, qu’il s’agisse de démolitions de bâtiments ou d’opérations d’aménagement, dans l’attente de leur futur usage. L’objectif est de pouvoir tirer profit de ces espaces pour créer des dynamiques positives d’amélioration du cadre de vie et d’attractivité des quartiers, au service des habitants.
Le programme en chiffres
- 3 843 logements locatifs sociaux démolis et reconstruits ;
- 2 189 logements réhabilités ;
- 2 955 logements résidentialisés (dont les abords sont réaménagés) ;
- une intervention sur l’habitat ancien dégradé ;
- 32 équipements de proximité construits ;
- la création de pôles de commerces et de services, de programmes économiques d’ampleur, et l’installation de filières d’excellence et d’innovation ;
- des aménagements et des espaces publics de qualité.
Le financement du NPRU
- Les bailleurs sociaux : 35 %
- l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine : 21 %
- Les villes : 9 %
- La MEL : 18%
- La région Hauts-de-France : 3%
- Autres partenaires : 14%
Le NPRU en vidéo
Le relogement, comment ça marche ?
La MEL, les communes concernées par le NPRU, les bailleurs sociaux et les autres « opérateurs » interviennent dans le relogement des personnes et des familles concernées par la démolition (et parfois la réhabilitation lourde) de logements. Au total, cette démarche concerne près de 6 000 familles.
Vers des espaces publics plus inclusifs
Engager cette démarche avec nos partenaires, c’était affirmer l’interaction permanente entre la forme urbaine et la vie sociale qui s’y déploie. Or, à l’aune d’un investissement conséquent sur les NPNRU, il fallait s’interroger sur les usages à venir des espaces publics ainsi conçus.
En quoi, les manières d’aménager l’espace public peuvent-elles permettre – ou non – l’émergence d’une ville plus inclusive, plus facilement adaptable aux changements que connaît notre société ? Quelle serait l’approche métropolitaine du NPRU sur ce sujet, à la croisée du développement humain et de l’urbain ; de l’inclusion et du cadre de vie ? Comment cette mission pouvait aider à relever le défi de l’accessibilité pour toutes et tous à l’espace public et participer ainsi à réduire les inégalités sociales et territoriales ? Il nous fallait donc réfléchir aux usages différenciés de la ville, aux multiples vulnérabilités à l’œuvre dans la pratique des espaces publics.