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Promouvoir l’accès aux soins et à la prévention
Signé en 2024, le Contrat de Ville et des solidarités oriente les politiques publiques et mobilise acteurs et financements pour améliorer durablement la vie dans les quartiers prioritaires. Ce contrat se décline autour de six enjeux, parmi lesquels l’accès aux soins et à la prévention. Un enjeu majeur de santé publique, nécessitant une attention ciblée et des mesures spécifiques pour garantir une prise en charge des habitants.
La crise sanitaire a mis en lumière les inégalités de santé dans les quartiers prioritaires de la ville. Une étude nationale de l’Observatoire National de la Politique de la Ville menée en 2020-2021 révélait que les habitants des quartiers prioritaires étaient testés positifs au coronavirus deux fois plus que les habitants du reste du territoire. Cela s’explique en grande partie par la promiscuité de leurs conditions de vie et une exposition au virus plus importante de par la nature de leur métier.
Les restrictions, le climat anxiogène, le sentiment d’isolement, la difficulté à accéder aux services de soutien nécessaires ont également eu un impact sur la santé mentale des habitants des quartiers prioritaires, en particulier chez les jeunes. Les acteurs éducatifs et sociaux de terrain constatent cette augmentation du nombre de jeunes en souffrance psychique, pour certains sans soutien familial, bien souvent combinée à un moindre recours aux soins.
L’accès aux soins et à la prévention dans les quartiers prioritaires est un enjeu majeur de santé publique, nécessitant une attention ciblée et des mesures spécifiques pour garantir une prise en charge des habitants.
Les ambitions
- se doter d’un outil d’observation, en matière de santé mentale afin de qualifier les besoins, les ressources et de mieux ajuster les modalités d’intervention en la matière ;
- soutenir les acteurs agissant sur les problématiques de santé mentale notamment auprès des jeunes ;
- améliorer la participation des habitants des quartiers prioritaires aux campagnes de prévention.
Les partenaires
L'État, la Métropole Européenne de Lille, l'Agence Régionale de Santé, la Caisse Primaire d'Assurance Maladie, les communes, le Département du Nord, l'Établissment Public de Santé Mentale, le Conseil Local de Santé Mental, les Centres Médicaux Psychologiques, le Réseau Santé Solidaire Lille Métropole, le Centre de Ressources Spécialisé dans le champ du Handicap Psychique, le Projet Territorial de Santé Mentale et l'Agence de Développement et d'Urbanisme Lille Métropole.
Zoom sur une action concrète
- Les Ambassadeurs "Santé mentale" auprès des jeunes
Ce dispositif a été lancé en 2019 par la fondation ARHM, en lien avec Unis-Cité. La fondation ARHM s’appuie sur l’engagement de jeunes en service civique pour intervenir auprès d’autres jeunes, dans une démarche de prévention et d’orientation en matière de santé mentale. Face à un manque de connaissance de la population sur la santé mentale et les idées reçues contribuant à la stigmatisation des personnes en souffrance psychique, ARHM, en partenariat avec l’association Unis-Cité, a créé ce programme qui vise à répondre à un besoin par une approche innovante, le « pair à pair » : mobiliser des jeunes pour parler aux jeunes. Pour la rentrée scolaire 2024, la MEL initie le déploiement de ce dispositif sur ses quartiers prioritaires en partenariat avec l’ARS Hauts-de-France, l’EPSM de l’Agglomération lilloise, le Plan Territorial de Santé Mentale et Unis-Cités.
