Qualité de l'air

L’ensemble du territoire est désormais concerné par le projet de créations de Zones à Faibles Émissions (ZFE), dont la loi fixe la mise en œuvre d’ici à fin 2024. Objectifs : protéger les populations de la pollution liée au trafic routier et d’améliorer le cadre de vie.

La surveillance de la qualité de l’air est assurée par Atmo Hauts-de-France, association agréée par le Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie. Ses rôles : assurer le suivi des polluants atmosphériques réglementés et informer le public.


Que se passe t-il en cas d'épisode de pollution ? 

Le niveau de fond de la pollution atmosphérique sur le territoire régional est en permanence élevé. Des conditions météorologiques défavorables à la dispersion des polluants entrainent alors un pic de pollution. Selon l’intensité de l’épisode de pollution, le préfet peut déclencher deux types de procédures :

  1. Une procédure d’information et de recommandation : Elle correspond au dépassement du seuil réglementaire de 50µg/m3. Le préfet déclenche des actions d’information auprès du public, des maires, des établissements de santé et diffuse des recommandations sanitaires pour limiter les émissions de polluants.
  2. Une procédure d’alerte : Elle correspond au dépassement du seuil de de 80µg/m3. En complément des mesures prévues par la procédure d’information et de recommandation, le préfet déclenche des mesures réglementaires de restriction ou de suspension de certaines activités polluantes. Celles-ci, décidées en fonction des caractéristiques de l’épisode de pollution, peuvent notamment imposer des réductions de la vitesse sur les axes routiers voire la mise en place de la circulation alternée.

Qualité de l'air en 2021

ATMO Hauts de France a publié le bilan territorial de la qualité de l’air pour l’année 2021.

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Gratuité des transports en commun lors des pics de pollution 

La Métropole Européenne de Lille a adopté la gratuité des transports en commun lors des pics des pollution. Le libre accès aux bus, métros et tramways a été autorisé en cas de déclenchement de la circulation différenciée par le Préfet. Cette mesure poursuit deux objectifs principaux : réduire la pollution de l’air respiré par les métropolitains, et contribuer à changer les comportements. 


Vers les Zones à Faibles Emissions (ZFE)

Afin d’impliquer très largement le public dans le choix d’un scénario et de sol­liciter l’opinion de tous les citoyens résidant ou se déplaçant dans la MEL concer­nant le projet de Zone à Faibles Émissions - Mobilité (ZFE-m), une démarche de participation citoyenne sera instaurée avant le lancement d’une consultation réglementaire obligatoire. Les utilisateurs auront l’occasion d’exprimer leur point de vue sur deux scénarios et de partager leurs idées sur la ZFE-m, notamment en ce qui concerne les mesures d’accompagnement, les dérogations, et les alter­natives à mettre en œuvre.

Deux scénarios pour la future ZFE-m

Aujourd’hui, deux scénarios se distinguent pour la future ZFE métropolitaine :

  • le premier, issu d’une délibération de 2022, qui s’inscrit dans le périmètre des 95 communes de la MEL, réseau structurant inclus et qui concerne les véhicules classés Crit’Air 4, 5 et « non classés ».
  • le second, dit « territoire de vigilance » qui s’inscrit dans le périmètre des 95 communes de la MEL, réseau structurant inclus et qui ne concerne que les véhicules Crit’Air « non classés ».

Quel que soit le scénario retenu, une réflexion sur les mesures d’accompagnement et autres déro­gations à destination des particuliers comme des professionnels doit être engagée. Au-delà des dérogations nationales, la mise en place de dérogations locales est envisagée, entre autres pour les véhicules de collection ou les véhicules frigorifiques.

Une « dérogation petit rouleur » peut également être accordée, et permettre aux usagers ayant un véhicule non autorisé, de circuler un certain nombre de fois dans l’année et sur une période de 24h au sein de la ZFE-m.

Mettre en place, sur une période d’au minimum 6 mois, une « ZFE-m pédagogique » est égale­ment important afin de sensibiliser les usagers et de leur octroyer un temps d’adaptation aux nouvelles réglementations. La campagne de communication préalable à la mise en place de la ZFE-m permettra, dès l’été 2024, de commu­niquer sur ses modalités de mise en œuvre, ainsi que sur les enjeux qu’elle représente en termes de qualité de l’air et donc de santé publique.