La méthanisation agricole

La MEL accompagne les agriculteurs métropolitains dans leur installation d’unité de méthanisation sur leurs parcelles. Un nouveau label Euraméthanisation existe depuis juin.

La méthanisation agricole est un processus biologique qui transforme des matières organiques en énergie renouvelable. Concrètement, le procédé vise à transformer les déchets organiques (déjections animales, substrats de végétaux) en biogaz (aussi appelé biométhane) et en fertilisant désodorisé.

Métropole la plus agricole de France et fortement peuplée, la MEL dispose de nombreux atouts pour développer ce type de méthanisation sur son territoire :

  • de nombreuses exploitations agricoles
  • un réseau de gaz dense
  • des besoins de gaz importants
  • des intrants en quantité et en qualité
  • une expertise et une expérience de haut niveau dans les domaines de l’énergie, du traitement des déchets et des réseaux en général.

L’ambition de la MEL

Les objectifs fixés par la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte et la Programmation Pluriannuelle de l’Energie sont importants. Pour y répondre, la MEL travaille simultanément pour baisser les consommations du territoire, augmenter le taux d’énergie renouvelable dans la consommation totale d’énergie, augmenter la part de biométhane dans les réseaux de gaz sans oublier de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Avec son label Euraméthanisation, la MEL investit au côté des agriculteurs volontaires qui souhaitent développer des unités de méthanisation agricole. Le dispositif propose un accompagnement complet pour intégrer au mieux ces projets dans leur environnement. L'aide prend la forme d’un accompagnement en ingénierie technique, juridique et financière avec notamment un appui au financement des projets et un véritable dialogue autour de la construction des projets.  


Vous mettez en place un projet ?
N’hésitez pas à contacter la MEL :  info-methanisation@lillemetropole.fr 


Pourquoi développer la méthanisation agricole ?

La méthanisation agricole apporte de nombreux cobénéfices à l’ensemble des acteurs du territoire

  • une évolution des pratiques agricoles
  • le développement d’une énergie locale et renouvelable par l’injection du biométhane directement dans le réseau de distribution de gaz. Un objectif de 7 à 10 % de biogaz consommé en France à l’horizon 2030 est fixé par l’État.
  • une réponse locale et améliorée à la gestion des déchets issus des exploitations agricoles (effluents d’élevage, sous-produits des récoltes) et des industries agroalimentaires dans une logique d'économie circulaire..
  •  la production d’un amendement de meilleure qualité en mesure de remplacer les engrais chimiques
  • une diversification des revenus des agriculteurs grâce à la revente du biométhane produit sur les parcelles
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Deux autres voies de développement du biométhane

Le recours au biométhane concerne également le secteur des transports et le traitement d’autres déchets produits régulièrement par l’activité humaine. 

Des stations GNV publiques pour les transporteurs

Le secteur des transports a un impact notable sur la qualité de l’air. Les recours au Gaz Naturel Véhicule (GNV) et au biométhane (bioGNV) contribuent à baisser la pollution atmosphérique liée aux transports : aucune odeur, aucune fumée et deux fois moins de bruit que les moteurs diesel.

En partenariat avec la Région Hauts de France, la MEL souhaite donc soutenir le développement de stations d’avitaillement et la conversion des transporteurs à ce nouveau carburant pour faciliter le recours au GNV. Deux à quatre stations sont en projet.

 

Le Centre de valorisation organique (CVO), un pionnier

A partir de la méthanisation de déchets verts et des biodéchets collectés sur le territoire,  le Centre de Valorisation Organique (CVO) produit du biogaz, qui est injecté dans le réseau de distribution du gaz depuis 2011 (premier site en France à injecter dans le réseau).

De récents travaux ont permis de fiabiliser les capacités de production de l’installation. Ces équipements permettent de viser un objectif de plus de 3 millions de m3 de biométhane injectés annuellement dans le réseau de distribution. Ce biométhane sera consommé localement, via le réseau de gaz du territoire métropolitain (chauffage urbain, bus, etc…).

Méthanisation des boues de stations d’épuration

Riche de son expérience réussie avec les méthaniseurs installés à la station d’épuration Ovilleo, la MEL ambitionne de valoriser les boues d’autres stations d’épuration. Elle dispose en effet d’un parc de 9 stations d’épuration qui traitent par an plus de 1 400 000 équivalents habitants et plus de 20 000 tonnes de boues produites (tonnes de matières sèches).  

Ainsi dans le cadre de ce PCAET, la MEL a prévu d’intégrer au programme de reconstruction/extension de la station d’épuration de Wattrelos des équipements de méthanisation des boues afin de produire plusieurs millions de Nm3 de biométhane par an. Ce biométhane sera réinjecté en partie ou totalement dans le réseau de gaz. A plus long terme, la méthanisation de boues avec réinjection dans le réseau de gaz du biométhane produit pourrait être étendue à d’autres stations d’épuration à l’occasion de leur reconstruction).


L’activité gaz en chiffres

3 960 km  de réseaux gaz

7 943 gigawatt-heure de gaz distribué

Un territoire pionnier en France à injecter du biométhane dans son réseau

Une flotte de bus roulant au GNV