Mode doux

Les « modes doux » ou « modes actifs » sont des modes de déplacement alternatifs aux modes de déplacement motorisés : marche à pied, vélo, trottinette, rollers, skateboard, gyropode…

Ils sont qualifiés de modes « doux » car ils ne génèrent pas d’émissions polluantes dans l’air, ou de modes « actifs » car ils renvoient à l’activité physique des personnes. Lorsqu’ils sont employés au quotidien, ils agissent donc en faveur de l’environnement et de la santé.

En se combinant avec d’autres modes de déplacements alternatifs (transports en commun, covoiturage, véhicules électriques etc.), ils contribuent plus largement à améliorer le cadre de vie des habitants. Qu’on les nomme « doux » ou « actifs », ces modes de déplacement engagent donc les citoyens et les institutions dans une mobilité efficace, économe et durable.



Le vélo

Un objectif fondamental du PDU 2010>2020 de la MEL est de réaliser en 10 ans une Métropole cyclable exemplaire. Il s'agit de démocratiser l'usage du vélo en l'articulant aux transports collectifs et en quintuplant son usage.

Pour que le vélo devienne un mode déplacement à part entière, il est indispensable d'assurer le confort et la sécurité des cyclistes.

Les actions de la MEL en faveur du vélo 

La Métropole Européenne de Lille mène depuis plusieurs années une politique ambitieuse en faveur du développement de l’usage du vélo, qui s’est traduite par une augmentation importante de la pratique ces dernières années. Depuis 2020 et jusqu’en 2026, la MEL prévoit d'investir 100 millions d'euros dans le développement du réseau cyclable, dont 75 millions d'euros dédiés aux aménagements sur voirie et 25 millions d'euros affectés au développement de voies vertes et de véloroutes. Actuellement, ce sont 771 kms d'aménagements cyclables qui maillent la Métropole Européenne de Lille.

La délibération cadre sur la politique cyclable métropolitaine votée à l’unanimité au Conseil métropolitain du 28 juin 2021 (21 C 0279) a posé les principes de l’action métropolitaine en matière de politique cyclable, notamment sur l’aménagement du réseau et de son jalonnement. Cette politique s’articule autour de 3 volets majeurs :

  • Volet 1 : la création d’un écosystème vélo impliquant tous les acteurs du territoire, traitant notamment de la répartition des compétences entre métropole européenne de Lille et Communes en matière de politique cyclable ;
  • Volet 2 : les adaptations du service V’Lille ;
  • Volet 3 : le réseau cyclable métropolitain : principes et formes d’aménagements cyclables, jalonnement et la signalétique à destination des cyclistes.

Le futur Plan de Mobilité (ancien PDU) qui devrait être définitivement arrêté en octobre 2023, fixe un objectif de 8 % de part modale à vélo d’ici 2035. Pour atteindre cette ambition, le réseau intercommunal métropolitain permettra à terme de desservir la totalité des communes de la MEL et assurera une desserte directe de 90 % de la population, 94 % des emplois et 93 % des effectifs scolaires projetés à horizon 2035.

Renforcement du stationnement vélo

Afin de répondre aux besoins d’un stationnement accessible, couvert et sécurisé, la MEL a aménagé 33 abris-vélos automatisés (accessibles avec une carte Pass Pass) aux proches abords des stations de transport en commun de métro et tramway. 1 000 arceaux vélos ont été déployés dans les communes de la métropole à proximité des arrêts de tramway, métro et de Liane, ainsi que des accroches-vélo clipsés sur des mâts de jalonnement aux abords des commerces ou des établissements scolaires.


Le service V’lille

Depuis 2011, la MEL propose un système de vélos en libre-service, les V’lille, une offre globale combinant le vélo en libre-service et le stationnement des vélos personnels en connexion avec le réseau Ilévia. Il y a actuellement 2 200 vélos et 223 stations V'Lille déployées sur 15 communes. En savoir plus


La marche

Mode de déplacement universel, économique, résilient et bénéfique pour la santé, la marche est particulièrement adaptée aux déplacements du quotidien et pour les déplacements de courtes distances. La géographie et l’urbanisation de la métropole lilloise en font un territoire propice à la marche. Avec près de 30% de part modale, la marche est le 2ème mode de déplacement le plus utilisé après la voiture et représente 1,2 million de déplacements quotidiens sur le territoire métropolitain.

Dans une dynamique volontariste, la MEL a lancé en 2018 une large concertation avec les élus et les citoyens (Cf. Participation - Marcher en métropole) autour de la pratique de la marche sur le territoire métropolitain. Celle-ci, complétée par une phase d’études, a abouti à l’adoption le 17 décembre 2021 par le Conseil Métropolitain, d’une stratégie métropolitaine innovante, globale et partagée, en faveur de la pratique de la marche (Cf. Délibération cadre n°21-C-0590) qui se structure autour de 3 axes principaux :

  • Axe 1 : Concevoir une métropole marchable pour tous ;
  • Axe 2 : Pratiquer le territoire pour bien grandir, bien vivre et bien vieillir ;
  • Axe 3 : Communiquer et animer la politique piétonne de la MEL.

Valorisée dans le projet de Plan de Mobilité à horizon 2035 (arrêté en juin 2022), cette stratégie, singulière en France, affiche un objectif ambitieux pour la marche : atteindre un minimum de 32% de part modale à l’échelle métropolitaine. Elle se met en œuvre à travers l’aménagement d’espaces publics visant à rendre la marche plus facile, plus sûre et plus agréable et par la mise en place d’actions de sensibilisation pour donner l’envie de marcher, notamment auprès des 3 publics cibles identifiés : les jeunes, les seniors ainsi que tous ceux qui utilisent une voiture pour des trajets de moins de 1 km.

Le saviez-vous ?

  • 1 km = 15 min de marche ;
  • 48% des déplacements font moins de 2 km sur le territoire de la MEL ;
  • La MEL comprend 22,8 km d’aire piétonne ;
  • 74% des rues sont concernées par la circulation apaisée ;
  • 75% des accès aux transports en commun se font à pied.

Quelques exemples d’actions de la MEL en faveur de la marche :

Guide pédagogique « Partageons l’espace public… à pied, à vélo, à trottinette. »

Compétente en matière d’espaces publics, de voirie et de mobilité, la MEL mène une politique ambitieuse en faveur des modes actifs et développe un certain nombre d’aménagements en ce sens (zones 30, zones de rencontre, piste cyclable, double-sens cyclable, sas vélo…) qui viennent accompagner les changements observés dans les pratiques de mobilité des métropolitains.

Ces évolutions interrogent les usages et les pratiques de chacun dans l’espace public car il ne s’agit pas d’opposer les modes mais bien de favoriser une cohabitation apaisée entre piétons, cyclistes, trottinettes et conducteurs. Dans cette dynamique, le Code de la Route a évolué afin de mieux prendre en compte les usagers vulnérables et garantir la sécurité de tous. Il est donc indispensable que celles-ci soient connues et appréhendées par tous les usagers, en particulier par les automobilistes jeunes ou moins jeunes.

Face à ces constats et portant l’ambition « Zéro blessé/Zéro tué sur la route », la MEL a souhaité développer, en collaboration avec la Préfecture du Nord et l’ADAV (Association Droit Au Vélo), un guide pédagogique  intitulé « Partageons l’espace public… à pied, à vélo, à trottinette ». Destiné aux jeunes conducteurs, mais aussi de manière plus large à tous les usagers de l’espace public, ce guide a pour ambition de diffuser les bonnes pratiques et ainsi renforcer la sécurité de tous les usagers de la route.


Modes doux et écomobilité scolaire

L’enquête déplacements 2016 de la MEL montre que la pratique de la marche est en recul chez les jeunes lorsqu’ils se rendent à l’école. Comparativement à l’enquête de 2006, les 5/10 ans sont plus souvent passagers d’un véhicule et leur pratique de la marche est en recul. Le constat chez les 11/17 ans est quasiment identique, sauf qu’ils utilisent davantage les transports collectifs.

Depuis plusieurs années, la MEL développe et participe à des actions d’écomobilité scolaire, afin de renverser la logique du « tout automobile » au profit des modes doux, et ce dès le plus jeune âge.

 

En partenariat avec l’Association Droit au Vélo (ADAV), elle participe à des opérations telles que le Challenge Ecomobilité scolaire Hauts de France, le Challenge Métropolitain du Vélo ou encore l’accompagnement des Plans de déplacement établissements scolaires (PDES).

 

En juin 2020, la MEL a réalisé un livret intitulé « sur la route de l’école » qui propose des activités pour sensibiliser les enfants à l’écomobilité et les préparer à l’autonomie. Ce livret écomobile est le fruit d’un travail co-construit avec l’Académie de Lille et le Centre Ressource en Ecomobilité. Il propose 4 activités pédagogiques et ludiques à destination du jeune public, qui doivent être réalisées sous la conduite d’un enseignant ou d’un animateur :

  • l’activité « School mapping » fait réfléchir les enfants sur leurs trajets entre le domicile et l’école en les faisant repérer les lieux emblématiques du quartier, les points noirs de leur trajet et en calculant leur temps de trajet,
  • le kit de discussion écomobilité permet à l’aide d’une cocotte en papier et de cartes, de lancer le débat autour des questions de mobilité,
  • la Mobilfestation propose aux élèves de réfléchir aux thèmes et aux situations qu’ils souhaitent défendre ou dénoncer en maniant les rimes,
  • le défi écomobilité propose durant une semaine un défi en équipe pour explorer d’autres modes de déplacement.

L’objectif est de sensibiliser sur les différents modes alternatifs à la voiture en faisant le lien avec les apprentissages fondamentaux définis dans les programmes scolaires. Vous pouvez télécharger le livret ici.

 

Enfin, la MEL organise également des journées de formation pour les animateurs de centres sociaux autour de la pratique du vélo, accompagne les communes pour le déploiement d’une signalétique dédiée aux pédibus, sensibilise à l’écomobilité scolaire via le réseau des bibliothèques A suivre etc en proposant une bibliographie spécifique sur les modes actifs à destination du jeune public.

 

Consultez le guide (au format .pdf)

Lexique

Zones 30

La vitesse est réduite à 30km/h pour les véhicules. Pour inciter les véhicules à respecter cette zone de circulation apaisée, on y trouve des chicanes, ralentisseurs, plateaux, coussins et « double sens » cyclables.
Dans une zone 30, les piétons peuvent traverser où ils le souhaitent. Le marquage des passages piétons n’y est donc pas nécessaire.

Zones de rencontre

Dans cet espace partagé entre tous les modes, les piétons sont prioritaires et la vitesse des véhicules est contrainte à 20km/h. Le stationnement n’est autorisé que sur les emplacements prévus à cet effet.
Dans une zone de rencontre, les piétons sont aussi prioritaires. Toutefois, même sur un passage piéton, il faut rester prudents et s’assurer que le conducteur ait conscience de votre présence, avant de vous engager. Etre dans son bon droit ne protège pas de l’accident.

Aires piétonnes

Cette zone est réservée à la circulation des piétons. Les cyclistes y sont généralement admis, sous réserve que l’allure du pas soit respectée.