Citoyenneté
Le 16/06/2025

S’engager contre le harcèlement

Rencontrée lors de l’événement JeMl’avenir organisé par la Métropole et La Voix du Nord, Laurine Delaforge nous raconte son engagement.

Carton plein ce 5 juin au cœur de l’événement qui réunit les 16-25 ans qui veulent comprendre, débattre, s’inspirer, oser, entreprendre, changer les codes… Service civique pour Unis-Cité, Laurine Delaforge (à droite sur la photo) y co-anime un atelier de prévention du harcèlement scolaire. L’idée en 45 minutes avec les lycéens est d’évoquer « ce qui est déjà super », « ce qui manque » et « de nouvelles idées » dans la lutte contre le harcèlement. Les propositions fusent : une sensibilisation voire une formation des adultes / des solutions de sanction-réparation / des tips pour affronter les situations / des dispositifs autour de la communication pour afficher les numéros d’urgence et pour modérer les réseaux.
Après une année de psychologie, l’étudiante, inscrite en BTS édition à distance, a choisi de s’engager comme volontaire dans l’équipe de lutte contre le harcèlement. « Parce que des proches y ont été confrontés. Après deux mois de formation (interne et auprès d’experts) aux thématiques et à l’animation, nous avons rencontré des chefs d’établissement pour leur proposer des animations que nous avions nous-mêmes créées et, depuis janvier, nous sillonnons la métropole pour rencontrer des élèves, principalement des collégiens. Nous sommes allés à Comines, Wervicq-sud, Lomme, Hazebrouck, Tourcoing, Halluin… Et je serai cet après-midi à Wattrelos. Nous respectons tous l’engagement de l’association de ne se déplacer qu’en transport en commun. Désormais, on connaît vraiment les lignes de métro et de bus par cœur. Dans les ateliers, on décrypte ce qu’est le harcèlement. On apprend notamment aux plus jeunes à distinguer harcèlement, moquerie et taquinerie. Au collège, on aborde la question du comment agir en tant que témoin et on présente des méthodes d’actions. » Ce que Laurine retient au terme de cette année ? « Je me suis sentie utile, il y a un réel besoin. Avec les plus jeunes, on plante une petite graine et on les amène à réfléchir au sujet. Et avec les collégiens, il s’agit de redire que ce n’est pas tabou, qu’on n’est pas obligé de s’isoler, de décrocher, qu’il y a des outils pour agir. Personnellement, j’ai beaucoup appris avec les formations, et j’ai plus confiance en moi : je parle en public et gère des groupes. Il y a parfois peu de différence d’âge entre les jeunes et moi. L’expérience m’a fait grandir. »


À savoir
La MEL soutient un Fonds d’Innovation Jeunes en Métropole, doté de 400 000 €, cofinancé par l’État dans le cadre du Pacte Local des Solidarités. Unis-Cité avec l’Afev et Citéo en sont lauréats, aux côtés de quatre autres groupements d’acteurs. Ils portent l’action « le pair à pair contre le harcèlement » : interventions de jeunes en service civique pouvant être en résidence et de médiateurs facilitateurs dans les collèges (budget : 60 000 €).
 

Nos actualités

Toutes nos actualités