Jean-Marc Chotteau propose une comédie qui lui a été inspirée par la découverte d’une ville des Etats-Unis dont les habitants, les mœurs, les obsessions, dépassent de loin, bien que réelles, ce que les fictions les plus incroyables ne sauraient imaginer. La ville, entourée d’une enceinte, s’appelle Sun City, au fin fond du sud-ouest américain. Il s’agit d’une « communauté fermée », où vivent plus de 40.000 habitants, tous retraités, et où la moyenne d’âge est… de 75 ans ! Dans cette ville proprette et plus que tranquille, on n’y trouve ni écoles, ni enfants.
Les terrains de sports en revanche ne manquent pas, ni les chirurgiens esthétiques, car il s’agit d’y vivre longtemps, entre soi, dans le culte d’une jeunesse éternelle, loin des tracas du monde, et des enfants, même les siens.
C’est le cas des septuagénaires imaginés par Chotteau qui ont choisi de passer leur retraite en quittant Paris pour l’Arizona et se rapprocher de leur fille et leur petit-fils qui habitent la Californie voisine…
Dans une série de scènes d’un comique de plus en plus grinçant, (car métaphores du repli sur soi de nos sociétés contemporaines), Carol, franco-américaine et son mari, Paul, français émigré chtimi, pourront-ils trouver leur paradis dans cette « ville du soleil » rassurante, policée, sécuritaire, à l’abri du bruit des chiens et des enfants ?
Comédie « amère » comme on le dit des oranges, Sun City réunira trois formidables acteurs, compagnons de route maintes fois appréciés par les spectateurs de La Virgule : Eric Leblanc, Claire Mirande (les « vieux »), et Estelle Boukni (leur fille).

Mise en scène de Jean-Marc Chotteau