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- Carte blanche à...Anne-Sophie Grave, présidente du directoire de CDC Habitat, filiale de la Caisse des Dépôts
"Le programme de réhabilitation et de construction de logements est très ambitieux"
Pourriez-vous nous rappeler les métiers de CDC Habitat ?
Nous nous définissons comme un opérateur global de l’habitat d’intérêt public, intervenant sur toute la chaîne du logement : de l’hébergement d’urgence au logement très social et social, au logement locatif intermédiaire et à l’accession sociale à la propriété. Nous accompagnons les parcours de vie en apportant des solutions sur le logement étudiant, des jeunes actifs ou encore des seniors. Nous intervenons également en réponse à des besoins plus complexes, en tant qu’ensemblier urbain comme sur le Village des athlètes des Jeux de Paris 2024 (à Plaine Commune) ou sur le redressement de copropriétés dégradées. Notre parc compte 560 000 logements (80 % de logements sociaux et 20 % de logements intermédiaires) et nous produisons environ 20 000 logements par an. Nos métiers sont ceux d’un bailleur classique : construire et réhabiliter, maintenir le parc de logements et assurer une qualité de service aux locataires. Notre organisation est déconcentrée, afin d’être au plus près des locataires et des collectivités. Face à la crise du logement, nous avons porté en 2023 et 2024, un plan de soutien au secteur en précommandant 34 000 logements auprès des promoteurs, pour permettre à des chantiers de démarrer et produire ainsi des logements pour nos concitoyens.
Pourquoi avoir répondu à l’Appel à manifestation d’intérêt (AMI) concernant le plan d'investissement de Lille Métropole Habitat (LMH)?
Nous avons répondu à cet AMI car le cahier des charges était intéressant au regard de l’ambition portée, de notre expérience et de notre expertise. Nous avons considéré que nous pouvions être en capacité d’apporter à la fois le soutien financier et opérationnel nécessaire pour soutenir la trajectoire ambitieuse de LMH pour les réhabilitations de logements prévues. Chaque année, nous réhabilitons 10 à 12 000 logements. Nous avons éradiqué les étiquettes F et G et il ne nous reste que 6 % d’étiquettes E à traiter. Nous avons aussi un savoir-faire reconnu en matière de renouvellement urbain. Nous sommes par ailleurs résolument engagés dans le Plan Climat afin de limiter le réchauffement climatique. Cela signifie construire en artificialisant moins les sols, décarboner le parc de logements, déployer des énergies renouvelables pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi adapter le parc au changement climatique. Autant d’expertises que nous pensons utiles de partager avec LMH. Nous gérons 2 000 logements sur le territoire de la MEL, avec l’objectif de nous y développer davantage, en complémentarité des opérateurs présents. Nous avions d’ailleurs commencé à répondre avec LMH à des consultations en co-développement. Ce partenariat nous permet d’aller plus loin, le tout pour répondre à la demande de production de logements.
Quel est l’objet de ce partenariat et l’ampleur du programme de réhabilitation et de construction de logements ?
Le programme est très ambitieux, il porte sur la réhabilitation de 12 000 logements et la production de 5 000 logements. Il s’agit de rénover les passoires thermiques tout en réalisant des réhabilitions globales : traitement de l’enveloppe du bâtiment, des parties communes et privatives, des équipements, tels que les ascenseurs, pour améliorer significativement le confort et la qualité d’usage. À noter que les travaux représenteront en moyenne plus du double de la moyenne du secteur.
En quoi ce partenariat MEL et CDC Habitat peut-il être au bénéfice des Métropolitains ?
Les locataires de LHM vont très directement bénéficier de ces travaux d’envergure. Lorsque l’on passe l’étiquette d’un logement de F à C, on améliore sensiblement le confort pour le locataire, et les charges d’énergies peuvent diminuer de 15 à 30 %, ce qui est favorable pour le locataire et pour la planète. Plus largement, la production de logements apportera de nouvelles solutions logements pour les Métropolitains.
Dans quel contexte local (de logement) se déroule cette opération ?
Cette opération s’inscrit dans le Plan Local de l’Habitat (PLH) de la Métropole qui est très ambitieux, visant une production de 6 200 logements par an. Elle prend en compte également les enjeux sociétaux et environnementaux du territoire. Il s’agit de prendre en considération les nouveaux modes de production de logement, qui intègrent des conceptions bioclimatiques, la reconversion de friches avec une moindre artificialisation des sols, leur renaturation, le recyclage des eaux pluviales ou des eaux grises par exemple. Il s’agit aussi de prendre en compte de nouveaux modes d’habiter, comme l’habitat partagé pour les seniors. Les usages évoluent rapidement. Aussi, nous réfléchissons à concevoir des logements réversibles, qui pourront être transformés dans l’avenir à moindre coût. Nous pensons pouvoir apporter des pistes de solutions à ces différents enjeux, au bénéfice de l’ensemble du territoire.
À savoir
Le bailleur social Lille Métropole Habitat (LMH) se transforme en Société d'Économie Mixte (SEM), la 5e créée par la MEL. Ce partenariat a acté un soutien financier de 130 M€, composé d’apports de 95 M€ du groupe CDC Habitat et de 35 M€ de la MEL (son actionnaire principal). Et ce, afin de financer un programme ambitieux estimé à 2,4 Mds €, qui vise à :
- Réhabiliter 12 000 logements
- Construire 5 000 logements neufs.