Créé en 1909, le Grand Boulevard fait partie de l’histoire de la métropole. Long de 14 km, il traverse 9 communes (Lille, La Madeleine, Marcq-en-Baroeul, Wasquehal, Mouvaux, Croix, Villeneuve d’Ascq, Roubaix et Tourcoing) et a vu naître des quartiers entiers. À l’époque, il était un symbole de modernité, conçu pour faire cohabiter tramways, voitures, piétons, cyclistes… le tout dans un cadre verdoyant. Aujourd’hui encore, il reste une adresse de prestige, mais ses abords sont très hétérogènes : de belles maisons anciennes, des bureaux récents, des logements collectifs, et des espaces à repenser.

Pourquoi cette étude ?

Avec l’arrivée imminente de deux nouvelles lignes de tramway, la MEL, en concertation avec les communes concernées, souhaite prendre le temps de repenser le Grand Boulevard dans son ensemble, afin d’en faire un espace plus harmonieux, durable et adapté aux enjeux contemporains.

L’étude lancée vise à :

• Faire l’inventaire exhaustif des richesses du Grand Boulevard : bâtiments remarquables, paysages, ambiances urbaines ;
• Identifier les secteurs à préserver, transformer ou requalifier ;
• Choisir les outils les plus adaptés pour protéger ce patrimoine, notamment par un éventuel classement en « site patrimonial remarquable » ou par des règles d’urbanisme spécifiques ;
• Associer les communes et les habitants à cette réflexion profonde et partagée.

Ce travail se déroulera en collaboration étroite avec les services de l’État, notamment l’Architecte des Bâtiments de France, et pourra bénéficier de cofinancements par des aides nationales.

Un projet pour demain, avec le respect d’hier

Cette démarche s’inscrit pleinement dans les priorités de la Métropole Européenne de Lille, qui souhaite construire une ville plus sobre, en maîtrisant mieux ses ressources, plus verte, en renforçant la présence du végétal et des espaces naturels, et plus équilibrée, en repensant l’espace public pour favoriser les mobilités douces et les transports collectifs. L’objectif est d’améliorer la qualité de vie des habitants tout en réduisant l’impact environnemental du territoire.

Protéger le Grand Boulevard, c’est à la fois préserver un patrimoine architectural et paysager précieux, emblématique de l’identité locale, et préparer ce territoire aux défis urbains futurs, notamment en matière de mobilité durable, d’adaptation au changement climatique et de développement harmonieux. Cette double ambition garantit que le Grand Boulevard restera un axe vivant, moderne et respectueux de son histoire.

Les sites patrimoniaux remarquables sont « les villes, villages ou quartiers dont la conservation, la restauration, la réhabilitation ou la mise en valeur présente, au point de vue historique, architectural, archéologique, artistique ou paysager, un intérêt public. »

Les espaces ruraux et les paysages qui forment avec ces villes, villages ou quartiers un ensemble cohérent ou qui sont susceptibles de contribuer à leur conservation ou à leur mise en valeur peuvent être classés au même titre. On dénombre plus de 860 sites patrimoniaux remarquables qui concernent des centres urbains (Marseille, Bordeaux), des quartiers (Angoulême, Guérande) ou des villages (Saint-Benoît-du-Sault, Saint-Aignan-sur-Cher). Il s’agit d’une première en France pour une intercommunalité.

En savoir plus : https://www.culture.gouv.fr/fr/aides-demarches/protections-labels-et-appellations/protection-au-titre-des-sites-patrimoniaux-remarquables

« Le Grand Boulevard est un symbole fort de notre métropole, un lien historique entre Lille, Roubaix et Tourcoing. Aujourd’hui, nous avons la responsabilité de penser son avenir en respectant son identité unique et son patrimoine architectural. Cette grande étude nous permettra d’imaginer un espace plus vert, plus accessible, et mieux adapté aux mobilités de demain. Nous voulons associer pleinement les habitants et les communes à cette réflexion collective. Ensemble, nous construirons un Grand Boulevard moderne, tout en préservant son âme. » Damien Castelain, Président de la MEL