En 2021, la MEL a choisi de conserver le mode de gestion du service public de l’eau en confiant la production de l’eau à sa régie SOURCEO et la distribution à un concessionnaire, par le biais d’une consultation de concession de service public de distribution de l’eau. Le choix du concessionnaire Véolia est aujourd’hui arrêté. L’offre de cette société a en effet été jugée la plus ambitieuse en matière de sobriété hydrique. Le plan qu’elle propose est particulièrement étoffé et sera déployé rapidement. La métropole est desservie par des ressources en eau limitées et fragilisées par la sécheresse. Véolia s’engage sur 65 millions de m³ d’économies entre 2024 et 2033 (déploiement de la « télérelève » des compteurs, distribution de kits « hydroéconomes », capteurs et sondes pour la détection de fuites, contrats de sobriété pour les grands consommateurs que sont notamment les bailleurs, entreprises et collectivités, lutte contre les fuites diffuses sous les voiries…), avec un prix de l’eau qui restera maîtrisé. Près de 60 millions d’euros d’investissements seront réalisés. Enfin, et c’est une première en Europe, une pénalité financière sera appliquée si Véolia vend plus d’eau que prévu. Le contrat entrera en vigueur le 1er janvier 2024, pour une durée de 10 ans. Il concernera 66 communes, sachant que l’ensemble des habitants du territoire métropolitain bénéficiera d’un niveau de service équivalent.
Une tarification écologique et solidaire
Ce nouveau contrat vient également renforcer le caractère solidaire du service public d’eau potable en faveur des usagers les plus précaires. Dès 2015, la MEL avait en effet été pionnière en déployant une tarification sociale de l’eau. Les nouvelles dispositions ? La MEL va consacrer plus de 1,1 millions d’euros chaque année au volet social (tarification sociale, chèques eau, fonds de solidarité logement), et mettre en place un bouclier tarifaire pour les usagers fragiles, en partenariat avec la CAF du Nord et la MSA. Elle va également reconduire son partenariat avec les travailleurs sociaux du territoire pour l’attribution des chèques eau et des aides du fonds de solidarité logement. Un service de plombiers solidaires sera par ailleurs chargé d’intervenir au domicile des usagers précaires pour des petites réparations.
Pourquoi, malgré la pluie, les nappes ne se rechargent-elles pas assez ?
Depuis quelques années, le début de recharge des nappes est décalé en saison (décembre-janvier au lieu octobre-novembre) et la fin de la période de recharge est écourtée (février-mars au lieu d’avril-mai). Par conséquent, il n’existe plus que 2 à 4 mois de recharge de nos nappes (au lieu de 6 mois observés auparavant). Cela se traduit par une baisse de recharge de 20% par rapport aux moyennes constatées au cours des dernières années. Face à ces phénomènes, des arrêtés de sécheresse sont régulièrement pris par le préfet.