
Transports
Doubler la fréquence des trains
L’État a initié un projet de service express régional métropolitain (SERM) dans dix grandes métropoles françaises. Pour l’étoile ferroviaire de Lille*, l’objectif est de doubler la fréquence de passage des TER aux heures de pointe, d’ici à 2035-2040, vers et depuis Lille. Y compris pour les liaisons avec Courtrai en Belgique. En prévision : des arrêts fréquents dans les zones denses, des amplitudes horaires importantes, des horaires réguliers, un service garanti toute la journée, et un service de week-end. Le tout grâce à des trains rapides, tous les quarts d’heure, connectés avec les transports urbains. Le projet doit permettre de répondre aux besoins de mobilité croissants des 3,8 millions d’habitants de la MEL, du bassin minier, et du bassin transfrontalier. Qui en bénéficiera ? Les usagers de la première couronne (Orchies, Libercourt, Armentières…), de la deuxième couronne (Lens, Béthune, Douai, Valenciennes, Hazebrouck…), ainsi que des agglomérations plus éloignées de Lille (Arras, Saint-Omer, Dunkerque, Calais, Cambrai, Aulnoye-Aymeries, Maubeuge…). Le conseil métropolitain a acté des études préalables. Sur un total estimé à 5,7 M€, la MEL les financera à hauteur de 12,5 %, soit 716,87 € (l’État à hauteur de 50 % et la région Hauts-de-France à hauteur de 37,5 %).
* L’étoile ferroviaire de Lille est composée de lignes classiques et de lignes à grande vitesse. Avec 93 gares et haltes voyageurs, 500 TER/jour et 20 millions de voyageurs par an en gare de Lille Flandres, elle joue un rôle majeur dans le réseau ferré de la région et dans le bassin de vie transfrontalier.
Transports
De nouvelles rames de tramway
Le conseil métropolitain a donné son accord pour la signature d’un marché de 124,8 M€ avec la société Alstom pour remplacer les 24 rames de tramway du réseau ilévia par du matériel neuf (30 rames, dont 6 optionnelles). Neuf mais aussi plus confortable, plus moderne et plus performant. Ce nouveau matériel roulant permettra d’accroître la capacité de voyageurs de 20 % sur les deux lignes de la métropole, pour éviter la saturation aux heures de pointe, notamment sur le tronçon Gare Lille Flandres-Romarin. Cette augmentation de capacité doit permettre de répondre aux besoins croissants. Les estimations de fréquentation indiquent 60 000 voyageurs par jour en 2034. Les nouvelles rames seront plus longues que les rames actuelles, leurs portes seront mieux réparties pour faciliter la descente et la montée, et l’on y circulera plus facilement. Le nombre de places assises sera augmenté de 30 %, les places prioritaires seront situées à proximité des portes, et les emplacements pour les usagers en fauteuil roulant seront plus accessibles et plus ergonomiques. Enfin, le confort thermique sera amélioré, notamment le rafraîchissement en été. Et on pourra brancher son smartphone sur des prises USB, et bénéficier de l’information diffusée sur six écrans panoramiques. Les premières rames seront mises en service en 2026.
Développement économique
Un nouveau pôle d’excellence
La MEL a acté l’achat du bâtiment Imaginarium, dans l’écoquartier de l’Union (situé à cheval sur les communes de Roubaix, Tourcoing et Wattrelos). Cette acquisition constitue la première étape de la création d’un futur site d’excellence métropolitain autour de l’image. Elle renforce la revitalisation du quartier et le dynamisme de la filière économique des industries créatives. La métamorphose de l’ancienne friche industrielle de l’Union, réhabilitée par la SEM Ville renouvelée offre à la fois du logement, des lieux d’activité économique, des espaces verts. L’écoquartier rassemble des espaces consacrés à l’incubation et à l’accélération de jeunes entreprises, ainsi qu’à l’accueil des entreprises de la filière Industries culturelles et créatives (ICC) sur le territoire. L’écoquartier accueille également des centres de recherche dans ce domaine et l’équipe de Plaine Images, structure animatrice de la filière des industries culturelles et créatives dans la MEL. De nombreuses entreprises s’y sont également installées : Vestiaire Collective, Webhelp, Ankama, l’école Pôle 3D…, les sièges de Kipsta, de Lille Métropole Habitat, de Vinci Construction également. Plus de 140 entreprises, 2 600 salariés, 35 incubés, 3 écoles et deux centres de recherche sont présents sur l’éco-quartier.
Aménagement
Réhabilitation de La Mouchonnière à Seclin
La MEL a décidé de consacrer 7 M€ au volet habitat du projet de réhabilitation du quartier de la Mouchonnière à Seclin. Depuis 2020, la Métropole, via son bailleur social Lille Métropole Habitat (LMH), s’est engagée, avec la municipalité, à en améliorer le cadre de vie. Le projet vise à rénover les logements et en créer de nouveaux, ainsi que des commerces et des services pour l’ensemble du quartier (local associatif, micro-crèche, commerce de proximité), tout en réaménageant l’espace public. Construit dans les années 1970, ce quartier d’habitat social « politique de la ville » compte 586 logements. 41 logements individuels et 511 logements collectifs seront réhabilités, et une quarantaine de nouveaux logements locatifs sociaux, dont certains réservés aux ainés, seront construits. À noter que la démolition partielle de deux bâtiments supprimera 32 logements. Mais cela permettra de créer un nouvel espace de vie avec des cheminements piétons. Le chantier débutera début 2024 pour s’achever fin 2027.
Culture
Partenariat entre le LaM et Beaubourg
En décembre 2025, vous pourrez admirer au LaM à Villeneuve d’Ascq une exposition consacrée à Vassily Kandinsky. En 2026, c’est l’artiste Antonin Artaud qui pourrait être mis à l’honneur. Ces événements sont rendus possibles par une collaboration étroite, depuis 30 ans, entre le musée métropolitain et le Centre national d’art et de culture Georges-Pompidou (dit Beaubourg) à Paris. Celui-ci va fermer ses portes en décembre 2025 pour d’importants travaux. À cette occasion, le LaM et Beaubourg vont renforcer leurs liens via un partenariat pour valoriser les collections du musée parisien. Des prêts de longue durée d’œuvres du Centre Pompidou viendront donc enrichir temporairement la collection du LaM.
Sport
Piscine olympique : nouvelle étape
La MEL et la ville de Lille disposent désormais de toutes les autorisations nécessaires à la réalisation du projet d’aménagement de la friche Saint-Sauveur : transformer 23 hectares de sols pollués et bétonnés en 8 hectares d’espaces verts, de logements et d’espaces de loisirs (une salle de sport et environ 2 000 logements) ; mais aussi construire la future piscine olympique métropolitaine, très attendue. Elle servira à l’apprentissage de la natation mais aussi au développement des clubs de natation de la métropole, notamment ceux de haut niveau. Elle comportera un bassin sportif de 50 m et 10 couloirs, un bassin polyvalent, un bassin nordique de 50 m, ouvert en toute saison, un bassin « balnéo-ludique » avec une zone petite enfance et des jeux pour un public familial, un bassin pour les activités encadrées de type « aquafitness », un espace de bien-être et de récupération sportive, un restaurant et un espace de réception. La MEL participera à hauteur de 30 % du montant des travaux, dans la limite de 15 M€, et de 50 % du déficit d’exploitation de l’équipement, dans la limite de 1 M€. Une procédure de mise en concurrence pour la conception, la réalisation et l’exploitation est lancée.
Sport
Un équipement complémentaire au Stadium
La MEL fait l’acquisition du complexe sportif Saint-Martin situé à Ennetières-en-Weppes. Ce vaste site de 68 538 m² à usage sportif sera mis à disposition des clubs métropolitains, en complément du Stadium, qui fait l’objet d’une très forte affluence. Il est composé de plusieurs bâtiments : double gymnase, salle polyvalente, logement de fonction, garages et entrepôt. Il comprend également un terrain de football gazonné, un terrain de rugby/football synthétique avec une piste d’athlétisme de 800 m, quatre terrains de tennis clôturés et un terrain de pétanque. Situé à proximité immédiate de l’autoroute A25, le site comprend également divers espaces verts, pelouses, plantations, ainsi qu’un étang. Il dispose en outre d’un parking d’une trentaine de places. Le tout est clôturé, éclairé et en bon état d’entretien. Le complexe est actuellement fréquenté par les étudiants des différentes filières et établissements de l’Université Catholique de Lille. Son acquisition par la MEL n’aura pas d’incidence sur les utilisateurs actuels. Cette vente représente un investissement de 3,4 M€.
Eau
Préserver la ressource
Le site naturel de la Platière, situé sur les communes d’Haubourdin, d’Emmerin, et de Noyelles-les-Seclin, abrite de nombreux forages essentiels à l’approvisionnement en eau potable des Métropolitains. Il revêt donc une importance cruciale. Cependant, sa situation géographique et sa nappe phréatique proche de la surface le rendent vulnérable aux pollutions. Ce site d’une superficie de 120 hectares est par ailleurs le refuge de nombreuses espèces végétales rares et de zones humides d’une grande valeur écologique. La MEL, en collaboration avec l’Office national des forêts (ONF), a donc décidé d’y lancer un grand projet d’aménagement et de renaturation pour garantir une ressource en eau durable pour les générations futures, en lien avec le projet des « Gardiennes de l’Eau ». Une concertation de proximité sera lancée en 2024 pour inviter les habitants et les parties prenantes à contribuer à la définition des détails de l’aménagement. La MEL investira plus d’1 M€ dans ces travaux qui devraient être achevés fin 2026.